- Ca non! Il me le fait pour 1500 galions! Prix d'origine deux milles. Ca a payé! J'ai bossé dur pour les trouver.
Il avait rajouté ça à voix basse, plus pour lui même que pour Ced. Celui-ci pinça les lèvres. Il voyait bien que son ami allait assez mal. Tentant de lui redonner la pêche, il l'entraîna à l'intérieur et Olivier comença une longue discution avec le vendeur, joyeux mais encore un peu sceptique.
Finalement, le vieil homme empocha la monnaie et tendit son nouveau balai à Olivier.
Il était beau, tout brillant, et solide! Le frêne était le bois le plus robuste. Le bois des lances de chevaliers.
Olivier le caressa du bout des doigts. Il était absolument nulisime pour un attrapeur ou un batteur, pas assez souple, ou pour un pousuiveur. Trop massif, pas assez de rapidité, de libertée de mouvement.
Cela dit, c'était le balai idéal pour un gardien. Massif, dur, long, solide... Il l'admira encore une dizaine de minutes puis serra chaleureusement la main du vendeur et sortit de la boutique en courrant avec Cédric. Il neigait à présent et une fine couche blanche couvrait déjà le sol.
Soudain, il s'arrêta net.
- Ced... le tournoi... il y a une grosse somme à la clé! Il faut qu'on gagne! Pour Lin et Vincent!